Le frein moteur reste une notion mal comprise par de nombreux conducteurs et il n’est pas rare que quelques doutes subsistent quant à son utilisation. Il n’y a pourtant rien de sorcier en ce qui concerne ce bon vieux compagnon de route. Apprenez à le conna?tre, il se révélera être un auxiliaire aussi vaillant qu’indispensable.
Pour bien comprendre le frein moteur, il faut se pencher sur deux phénomènes résumés ici très schématiquement :
Premier phénomène : En situation d’accélération, c’est le moteur qui entra?ne les roues. Schématiquement, plus on appuie sur la pédale d’accélérateur, plus on libère la puissance du moteur qui est transmise sous la forme d’une rotation de plus en plus rapide des roues du véhicule.
Second phénomène opposé et définition :Sans action particulière du conducteur (pas de débrayage ni d’accélération), les roues du véhicules entra?nent le moteur qui offre une résistance naturelle à leur rotation et qui contribue donc au ralentissement du véhicule. Cette résistance, c’est le frein moteur. Aucun carburant n’est délivré au moteur qui continue de tourner par la force des roues (qui agissent sur les pignons de la bo?te de vitesse, et donc sur le moteur qui lui est relié).
A partir des deux phénomènes précédents, on peut déduire qu’il faut que les roues soient reliées au moteur pour que celui-ci puisse faire résistance, autrement dit : le frein moteur est inexistant lorsque l’on appuie sur la pédale d’embrayage. En effet, le fait de débrayer (cf. le point sur la pédale d’embrayage) entra?ne la perte de transmission entre le moteur et la bo?te de vitesse, donc entre le moteur et les roues. Si le moteur n’est plus relié aux roues, il ne peut plus exercer de résistance sur le véhicule qui est dit ? en roues libres ?.
La force de résistance du moteur dépend du rapport de vitesse utilisé : plus le rapport de vitesse utilisé est petit (en première vitesse par exemple) plus le frein moteur est puissant. Inversement, plus le rapport de vitesse utilisé est grand, moins le frein moteur est efficace. En effet, plus la vitesse utilisée est courte, plus le moteur tourne vite et plus il oppose une résistance. La relation entre rapport de vitesse et force du frein moteur est donc inversement proportionnelle.
Commen?ons par une rapide synthèse de ce qui a été mis en avant précédemment, je tiens à ne laisser personne sur le bord de la route :
Bien que l’on nous apprenne à diriger notre attention vers ses effets dans un nombre limité de situations, le frein moteur est omniprésent à chaque moment de votre conduite. Songez au ralentissement qui s’opère naturellement au moment où vous relevez la pédale d’embrayage après un rétrogradage, à la sensation de tirer une ancre de deux tonnes qui vous cloue au sol lorsque vous cherchez une place dans un parking en première vitesse, ou bien à l’impression de glisser sur l’autoroute qui se déroule sous vos pneus branchés en cinquième vitesse, etc. ; le frein moteur, lorsqu’il est bien utilisé, vous facilite la vie. Il faut prendre le temps de le comprendre pour qu’il devienne votre meilleur allié.
Pour cela, pas de recette magique mais deux grandes règles :
Dans de nombreux cas,un freinage fluide et agréable est obtenu grace à la double action du frein moteur et de la pédale de frein. Pensez-y lors d’un rétrogradage conséquent tel que celui qui doit s’effectuer lors d’une sortie de voie rapide.
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